Freizügigkeit, Unionsbürger und Briten in Deutschland
Les élèves de première ont tous travaillé sur une séquence pédagogique interdisciplinaire entre l’anglais et l’allemand portant sur le thème majeur qu’ont retenu les professeurs d’anglais pour traiter la compétence « expression écrite ou orale »: le Brexit. Elle s’est étalée en allemand sur 6 semaines car il a fallu faire tourner tous les groupes de compétences A2 et B1 de chaque filière dans la salle 204 dotée du tableau numérique interactif.
La séquence a duré deux à trois séances suivant les niveaux de compétence respectifs. Comme elle est tombée au moment où le changement de groupes s’est opéré, le professeur a adapté les supports numériques à la compétence traitée bien que chaque séance ait inclus systématiquement de la compréhension orale et écrite avant de passer à l’expression orale demi-guidée ou en continu.
Les professeurs d’anglais et le professeur d’allemand ont pensé intéressant d’élargir la séquence d’anglais en montrant comment le Brexit influait sur le comportement des Britanniques non-résidents au Royaume-Uni, et notamment avec l’exemple de l’Allemagne.
Les objectifs culturels, dont doit toujours partir une séquence de lycée en langues vivantes, portaient sur les directives européennes en matière de liberté de circulation et de droit de séjour au sein de l’Union européenne avant 2016 afin de mieux comprendre les conséquences du Brexit sur le quotidien des Britanniques résidant en Allemagne. Accessoirement, les élèves ont pu découvrir que de nombreux Britanniques vivaient et travaillaient en Allemagne en tant que citoyens européens sans avoir opté pour la nationalité allemande. L’autre objectif socioculturel tournait autour des formes de vie actuelles pour réaliser à quel point il existe des différences de mentalité importantes entre la France et l’Allemagne sur les lois qui régissent la vie en couple, les institutions du mariage et le sujet de la nationalité qui se greffe automatiquement sur le débat de la famille.
Afin d’assurer la cohérence dans l’enchaînement, il fallut d’abord partir du vécu des élèves, puis l’élargir aux aspects propres à l’Allemagne et finalement arriver à la démonstration recherchée : travailler en Allemagne ou vivre en couple avec un citoyen de l’Union prennent depuis le Brexit une dimension totalement différente pour les Britanniques qui souhaitent garder les avantages de la citoyenneté européenne. Un emploi en Allemagne ou un partenaire allemand deviennent clairement attractifs pour les partisans de l’UE de nationalité britannique.
La stratégie d’enseignement retenue était, dans un premier temps, de laisser de côté le sujet du Brexit et des directives européennes. La première séance devait lever les entraves lexicales prévisibles, puis mettre ce nouveau lexique en situation pour favoriser l’objectif de communication. On a alterné l’approche par l’écoute fractionnée, par la lecture silencieuse et par des exercices d’association entre images et textes. Les élèves ont été invités à se lever librement en cours pour réaliser ensemble les différentes tâches au TNI. Une fois la tâche terminée et commentée par le reste de la classe, on passait à l’écran suivant géré par d’autres élèves. Cela a permis de différencier les tâches au tableau numérique et le cours fut très dynamique pendant la phase de découverte du lexique nécessaire pour la séquence suivante, mais aussi de certains faits de langue induits par le contexte.
L’objectif lexical majeur était de faire comprendre aux élèves la différence de registre dans le vocabulaire entre la langue quotidienne et la langue administrative. Les termes spécialisés de la langue juridique recherchent précision et neutralité dans l’intitulé et la désignation des personnes concernées. La langue administrative allemande est connue pour sa précision et son usage des mots composés. Ce fut l’occasion de travailler sur la composition et la décomposition autour de « Ehe », « Geschlecht », « Leben » ou « Genehmigung » entre autres.
La deuxième séance illustrait la première puisqu’il fallait savoir dire qui vit où, comment et avec qui, qui doit effectuer davantage de formalités administratives pour voyager ou travailler en dehors de son pays où encore qui peut devenir ou rester citoyen européen par quel truchement.
L’objectif éducatif portait sur la citoyenneté nationale et européenne, sur l’intérêt de l’espace Schengen dans la vie quotidienne. A contrario, il a été rappelé plusieurs fois que les tracasseries administratives ne sont pas non plus un frein insurmontable pour tout le monde et que l’on peut très bien poursuivre les échanges entre les pays en acceptant de bonne grâce la multiplication des démarches administratives à remplir quand on n’est pas citoyen européen.
Pour ceux qui souhaiteraient s’informer davantage sur les contenus de la séquence:
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