Sortie Interdisciplinaire à Rungis et Reims

Le mardi 29 novembre 2016, les 1ères ES –L iront découvrir le marché de Rungis et la biscuiterie Fossier à Reims dans le cadre d’un projet interdisciplinaire rassemblant Mme Schlein en SES, M. Curin en allemand et Mme Brugnera en SVT.
Le professeur d’allemand interviendra dans le cadre de la notion « espaces et échanges » du programme du cycle terminal. En phase préparatoire à la nuage-mots-rungissortie, il fera lire avant chaque cours un bref témoignage d’entrepreneurs français et allemands qui travaillent à ou avec Rungis afin de montrer la place qu’occupe l’Allemagne sur ce marché. Il proposera un travail de cartographie et de schémas simplifiés pour illustrer les échanges entre les deux pays, voire dans toute l’Europe à travers Rungis.
Il s’agit de casser les idées fausses et de montrer que l’Allemagne se distingue de la France par une autre politique agricole, d’autres pratiques dans la manière de gérer les sociétés et les entreprises de production. Il sera intéressant de travailler sur les produits que l’Allemagne exporte et importe par Rungis. Qu’est-ce qui caractérise l’espace « Allemagne » ? Comme le rappelle Mme Susanne Schlaack, 1ère conseillère pour l’agriculture et la protection des consommateurs de l’ambassade d’Allemagne à Paris, « en Allemagne, le marché fait les prix et détermine les niveaux de production, à la différence de la France. »
Quel produit inattendu de Rungis provient le plus souvent d’Allemagne pour être redistribué ensuite en Europe ? Pourquoi les exploitations agricoles allemandes sont-elles une concurrence pour les exploitants français ? Quelle est la politique de développement durable menée par Rungis et quelle est la place de l’Allemagne sur le marché du produit BIO ? Quelles filières ont connu une évolution importante depuis ces dernières années ? Ce sont les questions auxquelles la partie allemande du projet essaiera de répondre.Denis Pellé, Président de la société IP Viandes à Rungis, précise qu’« avec une agriculture performante et de qualité, l’Allemagne est un grand pays de références », notamment dans la viande de bœuf, mais aussi la volaille, la viande désossée, les tripes et la charcuterie.Christian Natali, dirigeant des sociétés Natali, Husson, Epaillard & Boisdet à Rungis, rappelle que pour fournir sa « clientèle asiatique, il importe d’Allemagne, du chou chinois, du chou blanc, du radis blanc, de la salade et des asperges blanches ». L’essentiel du chou chinois en France est produit et exporté d’Allemagne, il suffit de regarder les affichettes dans les hypermarchés pour s’en convaincre.
Paradoxalement, bien que l’Allemagne possède un accès à la mer Baltique et à la mer du Nord, elle importe 85% des produits de la mer qu’elle consomme, et notamment les restaurants et les chefs étoilés. Rungis joue ici un rôle crucial pour la filière hôtelière et le tourisme culinaire qui se développe beaucoup.
Nous comparerons également la biscuiterie familiale rémoise avec d’autres entreprises historiques de ce secteur en Allemagne car elles illustrent très bien les échanges internationaux complexes avec les rachats de grandes marques par des grands groupes.
Au-delà de la dimension comparative dans les pratiques économiques des deux pays, ce sera pour le professeur d’allemand l’occasion de revoir et faire découvrir le lexique thématique des produits de consommation courante pour donner un thème exploitable à l’oral de l’évaluation sommative en première et éventuellement au baccalauréat si le candidat tombe sur la notion « espaces et échanges ». Derrière l’échange économique, il y a aussi une image, une culture alimentaire qui se transmettent. La réputation de qualité pour les produits allemands écoulés à Rungis rappelle que  le fameux label « Made in Germany » reste d’actualité.

Nous remercions le professeur de SES, Mme Schlein,  d’avoir pensé à nous pour mener ce projet interdisciplinaire.

Pascal Curin

Les viandes

Les fruits et légumes

Les fleurs

Les fromages

Le groupe Marée

Le groupe Fossier

Pin It on Pinterest

Share This