Sortie Verdun – 3ème
Dans le cadre du programme d’histoire sur la première guerre mondiale, les élèves de 3ème se sont rendus à Verdun qui célèbre cette année le centenaire d’une des batailles les plus terribles de la 1ère Guerre Mondiale.
La bataille de Verdun est une bataille qui eut lieu du 21 février au 19 décembre 1916 dans la région de Verdun en Lorraine, durant la Première Guerre mondiale. Elle oppose les armées française et allemande.
Conçue par le général Erich von Falkenhayn, commandant en chef de l’armée allemande, pour « saigner à blanc l’armée française » sous un déluge d’obus dans un rapport de pertes de un pour deux, elle se révèle en fait presque aussi coûteuse pour l’attaquant : elle fait plus de 700 000 pertes (morts, disparus ou blessés), 362 000 soldats français et 337 000 allemands, une moyenne de 70 000 victimes pour chacun des dix mois de la bataille.
Parallèlement, de juillet à novembre, l’armée britannique ainsi que l’armée française sont engagées dans la bataille de la Somme, encore plus sanglante.
Alors que, côté allemand, ce sont pour l’essentiel les mêmes corps d’armée qui livrent toute la bataille, l’armée française fait passer à Verdun, par rotation, 70% de ses Poilus, ce qui contribua à l’importance symbolique de cette bataille et à la renommée du général Pétain qui en commanda la première partie. C’est au général Nivelle que revint le mérite de l’enrayement définitif de l’offensive allemande (juin – juillet 1916), puis de la reconquête du terrain perdu entre octobre et novembre 1916 avec la récupération du fort de Douaumont, aidé en cela par son subordonné le général Mangin. Elle se termine par un retour à la situation antérieure.
C’est une des plus longues et des plus dévastatrices batailles de la Première Guerre mondiale, ce qui a donné lieu au mythe de Verdun, la « mère des batailles » qui apparaît comme le lieu d’une des batailles les plus inhumaines auxquelles l’humain se soit livré : l’artillerie y cause 80% des pertes. Le discours mémoriel typique dresse le portrait de soldats dont le rôle consiste surtout à survivre – et mourir – dans les pires conditions sur un terrain transformé en enfer, tout cela pour un résultat militaire nul, ce qui en fait le symbole de futilité de toute guerre industrielle.
Bien que cette bataille ait montré les fautes stratégiques et tactiques de l’état-major des belligérants et qu’elle ne soit pas la plus meurtrière ni la plus décisive de la Première Guerre mondiale, l’histoire officielle française a suscité un ensemble de mythologies nationales et sacralisé cette bataille de défense du territoire national. Elle en a fait le lieu de mémoire par excellence de la Première Guerre mondiale.
Catherine Belrhiti, professeur d’histoire
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